Penser le travail pour penser l'entreprise

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Argumentaire

Après quatre décennies de financiarisation, l'entreprise va mal, humainement et économiquement. Pour la redresser, il faut repartir de ce qui constitue sa source d'énergie vitale : le travail salarié, bridé, méprisé, surcontrôlé, sur-évalué mais méconnu dans son contenu concret, sa positivité intrinsèque, son potentiel immense et, en définitive, sous-utilisé. Le chômage massif et l'emploi précaire, qui accompagnent la financiarisation comme son ombre, sont le fruit logique d'un type d'entreprise, prompte à discourir sur la valeur-travail, mais ignorante de la vraie valeur du travail, qui ne joue plus le moindre rôle dans ses critères de bonne gouvernance.

Cet ouvrage fait converger quatre regards disciplinaires : économique, sociologique, gestionnaire et anthropologique, pour dégager la grammaire commune de l'entreprise du XXIe siècle, celle qui nous fera sortir de la financiarisation. Proposant la première grille de lecture interdisciplinaire du contenu même du travail salarié, dans sa face lumineuse comme dans sa face sombre, les auteurs montrent comment réveiller la capacité de création collective de l'entreprise en (re)donnant du sens au travail salarié, y compris le plus terre-à-terre. Et pour atteindre ce résultat, la condition préalable est de (re)donner du poids aux salariés, dans le gouvernement de l'entreprise.
Olivier Favereau, professeur d'économie à l'Université Paris Ouest, a pour domaine de recherche l'analyse des institutions et des organisations, notamment sous l'angle des questions d'emploi, aux niveaux micro et macro-économique. Il est un des fondateurs du courant de l'économie des conventions.

Alexandra Bidet, chercheur CNRS en sociologie au Centre Maurice Halbwachs, étudie notamment les façons dont chacun s'implique dans son travail et s'y fait juge de ce qui vaut.

Jean-Marc Le Gall, ancien DRH, consultant en stratégies sociales, enseigne au CELSA (Paris-Sorbonne) la gestion des ressources humaines, où il explore plus particulièrement les conditions d'efficacité de la participation des salariés.

Helena Lopes, professeur d'économie à l'ISCTE-Institut universitaire de Lisbonne, travaille sur la théorie de l'homo economicus qui sous-tend les modèles économiques et gestionnaires de la relation d'emploi.

Baudoin Roger, ingénieur de formation, a été cadre supérieur d'entreprise, avant de se tourner vers l'enseignement de la théologie morale et la réflexion anthropologique au Collège des Bernardins.

Amélie Seignour, maître de conférences en gestion à l'Université de Montpellier, spécialiste du travail dans les grandes entreprises, elle s'intéresse aux effets normalisateurs des méthodes et des rhétoriques managériales