Gratuité. À quel prix? (La)

ISBN9782356712011 EditeurPresses MINES ParisTech pages132 Parution2015-03-19
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Quatrième de couverture

Le prix Nobel d'économie Milton Friedman l'a dit clairement : « un repas gratuit, ça n'existe pas ». Pourtant, le web semble remettre en cause cet axiome puisqu'il permet aux internautes d'accéder, sans dépense apparente, à une multitude de biens culturels. Que vaut cette gratuité numérique ? Faut-il dans la continuité du rapport Lescure proposer une légalisation des échanges non marchands ? L'ouvrage explore ces notions et analyse trois secteurs qui constituent les principaux produits d'appel du marché de l'internet : l'audiovisuel, la musique et le livre.



L'analyse des revenus que Spotify ou DpStream, iTunes ou Usenet, LastFM ou Popcorn, VLC ou Shazam, et bien d'autres encore, tirent de la circulation des biens culturels permet de comprendre leur place dans l'économie numérique.


Derrière une même apparence de gratuité pour l'internaute, les modèles proposés ont des conséquences bien différentes. L'internaute devra lui aussi en payer le prix, sous forme directe ou indirecte, aujourd'hui ou demain, tandis que les modalités de partage de valeur entre les acteurs économiques sont amenées à évoluer.
Joëlle Farchy est professeure de sciences de l'information et de la communication à l'Université Paris I et chercheuse au Centre d'économie de la Sorbonne.

Spécialiste de l'économie des industries culturelles, elle dirige l'EMNS et le Master Economie et gestion des produits culturels.

Elle est également personnalité qualifiée au CSPLA et commissaire à la Commission Nationale informatique et libertés (CNIL).

Cécile Méadel a consacré l'essentiel de ses travaux aux usages des techniques de communication. Historienne de formation, elle s'est d'abord intéressée à la généalogie des médias (radio, télévision haute définition, informatique) en étudiant plus particulièrement la manière dont les concepteurs, les marchands et les usagers négocient collectivement des options technologiques et politiques qui deviennent ensuite, au moins pour un temps donné, irréversibles et qui peuvent redéfinir les organisations, les pratiques professionnelles ou individuelles. Passant de la conception des techniques à leurs usages dans la durée, elle s'est intéressée aux dispositifs qui permettent l'adaptation mutuelle entre un moyen de communication, ses professionnels, ses ressources et ses usagers, ce qui l'a conduit à travailler d'une part sur les intermédiaires du marché (publicitaires, sondeurs?) et d'autre part sur la constitution des usages : comment les consommateurs traduisent-ils dans leurs comportements et leurs justifications les registres d'évaluation des biens ou des services qui leur sont proposés par les industriels, les journalistes, les publicitaires, les designers, etc. (dans le domaine de l'alimentation).

Actuellement, pour poursuivre ces interrogations sur les usages de TIC et plus particulièrement sur l'utilisation collective de la messagerie électronique, elle mène avec Madeleine Akrich une recherche sur les cercles de discussion électronique autour des questions liées à la santé.

Guillaume Sire: Maître de Conférences à l'Institut Français de Presse Université Panthéon-Assas